











Septembre 2022. Je monte dans le train à destination d’Hendaye, seule avec une envie : marcher jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Je ne suis ni une fervente religieuse, ni une accoutumée de la marche au long cours, mais j’ai le temps.
Très vite, je dévie de la voie officielle du « Chemin du Nord » ou Camino del Norte » pour longer la côte atlantique au plus près. Ce pas de côté m’apporta la solitude que je suis venue chercher. L’immensité du littoral sauvage apaise mes pas avant de rentrer de nouveau dans les terres pour prendre le chemin primitif vers la ville sainte.
Après 48 jours de marche, j’arrive devant la célèbre cathédrale. Je me suis habituée à cet effort quotidien et l’océan m’appelle de nouveau. Je prolonge alors mon périple jusqu’à Cap Finisterre et la ville côtière de Muxia.
La question du retour se pose alors. C’est par Clisson en suivant les bords de la Sèvre que je rentrerai à Nantes, toujours au rythme de mes pas.
Après 53 jours de marche et 1007 km parcourus à pied, que reste-t-il ?
Des souvenirs épars, dilatés dans la lenteur de la marche. Des impressions ou des anecdotes aux contours plus précis que l’on peut raconter aisément à nos proches. Des réminiscences poétiques d’être au monde.
Ces dessins représentent douze instantanés de ce pèlerinage. Réalisés à postériori, ils racontent d’une manière picturale des moments vécues plus ou moins dilués dans les souvenirs et la rêverie.